La France résiste mieux que ses voisins européens, mais une vision à long terme sera nécessaire pour préserver la valeur des actifs immobiliers et des infrastructures.
- Sur 100 métropoles, Genève, Londres et New York arrivent en tête des villes avec les plus importants coûts de construction
- Avec l’un des taux d’inflation les plus faibles de l’UE, la France compte trois villes dans le 2ème tiers du classement : Nice (35ème), Paris (39ème) et Lyon (44ème)
- La course au Net Zéro accentue la hausse des coûts de construction dans les villes du monde entier
- La performance carbone et la résilience au changement climatique deviennent des facteurs essentiels de valorisation des actifs
- Des investissements ciblés sont essentiels pour préserver la valeur des actifs immobiliers et des infrastructures, et ainsi éviter leur obsolescence sur les marchés
Arcadis, société internationale d’ingénierie et de conseil, est heureuse d’annoncer la publication de l’édition 2023 de son rapport « International Construction Cost Index », intitulé « Nouveaux horizons ». A destination des investisseurs, cet index compare chaque année les coûts de construction dans le monde, en réalisant un classement de 100 métropoles.
Cette année, Genève est la ville où les coûts de construction sont les plus élevés, dépassant Londres désormais à la deuxième place du classement, suivie par New York (3ème) et San Francisco (4ème), qui ont toutes deux grimpé d’une ou deux places. Les villes dans le top 10 du classement, en majorité européennes, restent pour la plupart inchangées par rapport à l’an passé. Toutefois, Boston et Philadelphie y font leur entrée pour la première fois, en raison de la force du dollar et de l’inflation qui ne faiblit pas aux Etats-Unis.
Les villes françaises se situent dans le deuxième tiers du classement (Nice 35ème, Paris 39ème et Lyon 44ème). Cette position s’explique notamment par une inflation maîtrisée en France, amortie par un coût de l’énergie plus bas que dans le reste de l’Europe du fait de son mix énergétique. Ce n’est d’ailleurs pas un hasard si la France est le pays le plus attractif d’Europe en matière d’investissements étrangers (selon le dernier baromètre du cabinet EY) et Paris, la première place financière.
Toutefois, ces relativement bons résultats pour la France méritent d’être nuancés. Tout d'abord, le secteur du logement neuf est en net recul, fragilisé par la remontée des taux d’intérêt, avec une crise de la production qui aura des effets sur les entreprises du BTP. Le marché des bureaux est en pleine révolution, avec de véritables décrochages pour les actifs situés en périphérie des grands centres urbains. Seules certaines catégories d'actifs tirent véritablement leur épingle du jeu, comme les datacenters et l'hôtellerie portée par les JO 2024 et plus largement un marché du tourisme en net regain.
Avec la nécessité d'atténuer des effets du changement climatique, des réglementations européennes sur la performance énergétique de plus en plus strictes et les attentes grandissantes des utilisateurs, la demande se porte davantage sur les actifs les plus durables.
Nicolas Boffi, Directeur du développement au sein d’Arcadis, déclare : « L’inflation et l’augmentation des taux d’intérêt sont des barrières à l’investissement et nous observons un certain attentisme de la part de nos clients. Or, l’urgence climatique, les nouveaux standards environnementaux et les attentes accrues des utilisateurs n’attendent pas. Pour préserver la valeur de leurs actifs immobiliers et de leurs infrastructures, nos clients ont tout intérêt à investir de manière ciblée, grâce à la finance verte, pour améliorer leur performance environnementale, voire pour leur donner de nouveaux usages. Retarder ces investissements et perdre de vue les attentes croissantes en matière d’ESG est un risque plus important. »
Et conclut : « Dans ce contexte, il est important d’adopter une vision long terme et de prendre les bonnes décisions pour protéger les rendements actuels tout en veillant à garantir la pertinence et la valeur des actifs à long terme, afin d’éviter leur décrochage et d’assurer leur longévité. »
Le rapport comprend un guide pratique en cinq points afin d’aider les investisseurs à faire face aux défis actuels, à travers des conseils allant de la prise en compte des règlementations en vigueur et à venir (SFDR, Taxonomie, NZEB…) à l’identification des risques encourus.
Il fournit également les enseignements tirés de la grande crise financière de 2008.
Pour plus d'informations, vous pouvez télécharger le rapport complet en cliquant ICI.
Les 10 villes où les coûts de construction sont les plus élevés sont :
1. Genève
2. Londres
3. New York
4. San Francisco
5. Munich
6. Zurich
7. Copenhague
8. Hong Kong
9. Boston
10. Philadelphie