Bruxelles dans la moyenne européenne : abordable et stratégique malgré la hausse des coûts de construction
Bruxelles occupe cette année la 35e place dans le classement mondial des coûts de construction, selon le rapport sur les coûts de construction internationaux (ICC Report) 2025, publié aujourd’hui par Arcadis. La capitale belge se positionne comme une ville européenne compétitive pour la construction, malgré l’augmentation des coûts due à l’inflation, à la pénurie de main-d'œuvre et aux normes élevées en durabilité. Ce rapport, réalisé par Arcadis, leader mondial en conception et consultance pour les environnements naturels et bâtis, offre une analyse complète des coûts de construction dans 100 villes à travers le monde et met en lumière l’impact des tendances macroéconomiques sur le secteur de la construction.
Bruxelles est la 10e capitale européenne la plus chère et se classe 35e au niveau mondial.
Genève dépasse Londres en tête du classement des villes les plus chères pour construire, suivie par Zurich (troisième), Munich (quatrième) et New York (cinquième). Les villes les moins chères du classement sont Kuala Lumpur, Bangalore et Buenos Aires.
Défis et opportunités dans le secteur de la construction belge
Le secteur de la construction est sous pression en raison de l’augmentation des prix des matériaux, des incertitudes géopolitiques et de la hausse des coûts de financement. Face à la pénurie persistante de main-d'œuvre, les entreprises de construction doivent de plus en plus recruter dans des pays d'Europe de l'Est. Parallèlement, la demande croissante pour des bâtiments durables et des solutions numériques offre de nouvelles opportunités pour le secteur.
En 2024, le secteur de la construction en Belgique a enregistré une contraction de 2,8 %. Le nombre de permis de construire a atteint des niveaux historiquement bas, avec une diminution de 11 % et une baisse de 15 % pour les nouveaux permis de construire résidentiels. De plus, plus de 2 600 entreprises de construction ont fait faillite, témoignant des pressions persistantes sur le secteur. Cependant, une lueur d’espoir est apparue avec l’atténuation de cette tendance négative au cours de la deuxième moitié de l’année. Cette évolution positive devrait se poursuivre, avec une reprise prévue d’ici la fin de 2025.
Malgré ces difficultés, la Belgique reste un marché de construction attractif, bien positionné pour relever les défis du secteur. Bruxelles combine des coûts de construction relativement faibles avec des infrastructures de haute qualité et une forte orientation vers la durabilité et l’innovation. En tant qu’acteur clé dans la transition européenne vers une économie circulaire, la ville se distingue par ses investissements dans les énergies renouvelables et les technologies efficaces sur le plan énergétique. Cette approche stratégique fait de Bruxelles – et par extension de la Belgique – une destination attrayante pour les investisseurs locaux et internationaux intéressés par des projets durables, offrant un équilibre optimal entre coûts et qualité.
Impact des droits d’importation sur le marché européen
L’introduction de droits de douane peut engendrer des incertitudes de prix et provoquer indirectement une augmentation des coûts. Bien que la construction repose souvent sur des chaînes d’approvisionnement locales pour des matériaux tels que le ciment, ces taxes peuvent impacter par exemple les équipements mécaniques et électriques, essentiels pour des projets technologiques avancés comme les centres de données, les hôpitaux et les laboratoires.
L’impact direct en Europe reste limité grâce à une chaîne d’approvisionnement robuste pour les produits et matériaux de construction. Cependant, les effets indirects, tels que des pénuries temporaires de matières premières, un ralentissement économique et une diminution de la demande, génèrent des incertitudes importantes et pourraient affecter le secteur à l’échelle mondiale.
Fouad Boukhrissi, Senior Cost Manager, Arcadis Belgique : « La faisabilité financière est cruciale pour lancer des projets. En parallèle, nous observons une forte concentration sur la durabilité et l’innovation numérique, où les investissements dans les technologies et la transition énergétique préparent le secteur à l’avenir. Une planification stratégique et une gestion proactive des coûts sont dès lors essentielles pour rendre les projets de construction viables tout en créant une valeur durable à long terme. Si le marché de la construction bénéficie d’une certaine stabilité, la situation géopolitique actuelle rend cependant les prix de plus en plus imprévisibles. »
Télécharger le rapport
Le rapport complet est disponible via ce lien ou sur le site web : www.arcadis.com.
Villes les plus chères au monde
1 Genève
2 Londres
3 Zurich
4 Munich
5 New York
6 Copenhague
7 San Francisco
8 Bristol
9 Dublin
10 Hong Kong
Capitales européennes les plus chères
1 Londres
2 Copenhague
3 Dublin
4 Berlin
5 Vienne
6 Oslo
7 Stockholm
8 Paris
9 Luxembourg
10 Bruxelles
L’Index des coûts de construction internationaux (ICC) 2025 d’Arcadis compare 100 villes mondiales en termes de coûts de construction. Outre la comparaison entre les villes, le rapport fournit des perspectives globales sur le marché de la construction ainsi que des recommandations pour les acteurs du marché.
À propos d’Arcadis
Arcadis est une société de conseil internationale qui se concentre sur l’amélioration de la qualité de vie grâce à des solutions durables pour les environnements bâtis et naturels. Le rapport sur les coûts de construction internationaux 2025 offre aux professionnels de la construction et aux investisseurs des informations essentielles pour prendre des décisions stratégiques dans un marché mondial de plus en plus complexe. www.arcadis.com
