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OCT 27, 2021

Les autorités doivent investir massivement dans les réseaux de chaleur

L’industrie peut ainsi chauffer près de 4 ménages flamands sur 10 à moindre coût et de manière plus durable

Si nous voulons maîtriser la facture d’énergie des ménages flamands et réduire de plus de trois quarts les émissions de CO2 liées au chauffage, nos autorités et entreprises d’utilité publique doivent investir massivement dans les réseaux de chaleur. Tel est l’avis de Hendrik-Jan Steeman, expert en transition énergétique au sein du bureau de conseil international Arcadis, à la veille de la 26e conférence de l’ONU sur les changements climatiques à Glasgow. Aujourd’hui, la Flandre ne compte que 76 réseaux de chaleur, qui représentent ensemble moins de 1 % de la demande de chaleur. « Les réseaux de chaleur sont pourtant un élément déterminant pour mener à bien la transition énergétique dans notre pays et garder sous contrôle la facture énergétique flamande », affirme Hendrik-Jan Steeman. « À terme, près de 4 ménages flamands sur 10 pourront se chauffer de manière plus économique et plus durable grâce à la chaleur résiduelle provenant de l’industrie.”

 

Le prix du gaz naturel sur les marchés internationaux a grimpé en flèche ces dernières semaines. Entre le 28 septembre et le 6 octobre, le prix du gaz a battu tous les records, jour après jour. Cela est dû à la reprise de l’économie et aux faibles réserves de gaz naturel, ainsi qu’à la crainte d’un hiver rigoureux. En Flandre, la facture de chauffage va par conséquent doubler cet hiver. En moyenne, ceux qui se chauffent au gaz naturel paieront 700 euros de plus sur une base annuelle. Le chauffage aux combustibles fossiles a en outre un impact négatif sur nos émissions de CO2. Pour gagner la course vers un avenir neutre en carbone, il est urgent de chercher des alternatives.

Expert en transition énergétique, Hendrik-Jan Steeman (Arcadis) voit déjà tout l’intérêt des réseaux de chaleur. Selon une étude de l’Agence flamande pour l’énergie et le climat (VEKA), 38 % de la demande de chaleur en Flandre peut être couverte de manière rentable par des réseaux de chaleur en cas de prix des combustibles élevés.

 

Croissance lente

Mais il est grand temps de passer à la vitesse supérieure. La Flandre ne compte aujourd’hui que 76 réseaux de chaleur. Ensemble, ils représentent 834 GWh de chaleur, soit moins de 1 % de la demande de chaleur en Flandre. Les réseaux de chaleur ont le vent en poupe, mais leur croissance est lente. 78 % de la chaleur fournie actuellement en Flandre via des réseaux de chaleur est en outre destinée à des clients non résidentiels. À titre de comparaison, au Danemark, plus de 60 % des ménages se chauffent aujourd’hui grâce à un réseau de chaleur.

« Il est clair que nous devons renoncer aux combustibles fossiles si nous voulons enrayer le réchauffement climatique. Le chauffage par pompe à chaleur alimentée par de l’électricité verte est un bon choix, mais il n’est pas évident d’un point de vue technique pour les bâtiments existants dans les centres urbains. Les réseaux de chaleur sont la solution par excellence. Par le biais d’un réseau de conduites souterraines raccordées à nos bâtiments, ils nous fournissent de la chaleur locale provenant de l’industrie ou d’installations d’incinération des déchets. Les réseaux de chaleur garantissent également un chauffage abordable à long terme. Un bâtiment raccordé à un réseau de chaleur alimenté par de la chaleur durable peut ainsi réduire ses émissions de CO2 de 85 %. » Hendrik-Jan Steeman, Team Leader Green Buildings & Energy Transition, Arcadis Belgique

 

Des coûts variables faibles

Hendrik-Jan Steeman appelle les pouvoirs publics à faire un choix stratégique en faveur des réseaux de chaleur comme source de chauffage du futur et à investir massivement dans les années à venir pour raccorder le plus grand nombre possible de bâtiments à ces sources d’énergie durables et locales.

« Le coût de l’aménagement d’une infrastructure de réseau de chaleur est élevé, mais notre pays disposera alors d’un système de chauffage qui ne sera pas tributaire des prix volatiles des combustibles et du gaz. Afin d’étendre notre infrastructure de réseau de chaleur existante pour pouvoir chauffer des quartiers urbains entiers, nous devons réaliser des investissements stratégiques dès maintenant. Les pouvoirs publics ne peuvent en effet pas se méprendre sur le temps nécessaire à l’aménagement de réseaux de chaleur à grande échelle. Au Danemark, dans certaines régions, jusqu’à 90 % des bâtiments sont reliés à un réseau de chaleur, mais cela a pris 30 ans. » Hendrik-Jan Steeman, Team Leader Green Buildings & Energy Transition, Arcadis Belgique

L’aménagement d’une infrastructure de réseau de chaleur doit aussi être mûrement réfléchi. Il est relativement simple de mettre en place un petit réseau de chaleur dans un nouveau quartier résidentiel proche d’une source de chaleur. Le grand défi consiste toutefois à acheminer à grande échelle la chaleur résiduelle (des industries du port d’Anvers vers le centre-ville, par exemple) et à faire en sorte que le réseau de chaleur puisse s’étendre ultérieurement afin que, à terme, des quartiers urbains entiers puissent être chauffés sans combustibles fossiles.

 

Synergie avec d’autres travaux d’infrastructure

Il est donc important de mettre au point une vision de l’avenir qui tienne compte du potentiel de croissance à long terme et des synergies avec d’autres travaux d’infrastructure. La ville d’Anvers joue un rôle de pionnier dans les réseaux de chaleur à grande échelle.

« À l’horizon 2030, nous voulons fournir via un réseau de chaleur 355 GWh de chaleur à 35 000 ménages soit environ 10 % de la demande totale d’Anvers en la matière. Une ville comme Anvers se prête parfaitement au déploiement d’un réseau de chaleur à grande échelle en raison de la densité du bâti et de la proximité de l’industrie portuaire. Avec un tel réseau, nous pouvons réduire drastiquement nos émissions de CO2 et détourner directement un grand nombre de bâtiments des énergies fossiles.» Tom Meeuws, échevin de l’Environnement d’Anvers

 

Deux types de réseaux de chaleur

Il existe différents types de réseaux de chaleur. De manière générale, on peut les répartir en deux catégories : les réseaux qui distribuent de la chaleur à la température d’utilisation et les réseaux qui fournissent de la chaleur à une température inférieure à celle dont a besoin l’utilisateur. Dans ce dernier cas, une pompe à chaleur installée dans le bâtiment assure une augmentation de la température.

« La première catégorie est très adaptée pour remplacer le gaz naturel dans les bâtiments existants. Ce type de réseaux de chaleur peut être déployé à l’échelle d’une ville ou d’une région urbaine tout entière. Ils sont traditionnellement alimentés par la chaleur résiduelle d’une installation d’incinération des déchets ou de l’industrie. La deuxième catégorie est plus adaptée aux nouvelles constructions ou aux bâtiments entièrement rénovés. Ces réseaux permettent également d’utiliser de la chaleur de moindre qualité, provenant par exemple du sol, des égouts ou des eaux de surface, et ne dépendent donc pas de la disponibilité de chaleur résiduelle industrielle. L’étendue de ces réseaux est toutefois limitée à un quartier. » Bert Lemmens, Expert en géothermie, Arcadis Belgique

 

PERSCONTACT

Katrien Hermans
Marketing & External Communication Manager, Arcadis
katrien.hermans@arcadis.com
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