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Kristof Peperstraete

Chief Executive Officer, Belgium

Mettre l’accent sur le télétravail et faire travailler les collaborateurs à domicile autant que possible. Les mesures prises pour lutter contre le coronavirus constituent un défi pour de nombreuses entreprises. J’ai néanmoins été immédiatement rassuré par le fait qu’Arcadis était techniquement bien équipé pour faire face à ces changements nécessaires. Nos investissements dans la numérisation de ces dernières années nous donnent maintenant un avantage. L’impact social et économique sur nos collaborateurs est toutefois une autre paire de manches. Nous devons trouver le bon équilibre entre prendre soin de nos collaborateurs et protéger de nos activités.

People first. Le fondement d’Arcadis constitue à présent notre défi majeur. En tant qu’entreprise, c’est le moment idéal de montrer que nous restons attachés à nos valeurs fondamentales, même dans les moments difficiles. Nous devons garantir la sécurité et la santé de nos collaborateurs et leur offrir un soutien quand c’est possible. Nous essayons de minimiser l’impact économique et social sur nos collaborateurs et leur famille. Il n’est en effet pas évident de travailler à la maison avec des enfants, de rester tout seul chez soi ou, dans certains cas, ne plus pouvoir travailler du tout. Nous avons pris des mesures pour rendre le travail à domicile aussi faisable et confortable que possible. De nombreuses initiatives ont vu le jour, émanant d’Arcadis ou de collègues eux-mêmes, pour rester en contact les uns avec les autres, sans que cela soit forcément toujours en lien avec le travail. C’est super important pour notre santé mentale à toutes et tous. Je remarque d’ailleurs que la prise de conscience que cette situation implique quelques sacrifices pour tout le monde crée beaucoup de solidarité entre collègues.

 

Nous devons évidemment aussi protéger nos activités et l’emploi de chacun. Bien que certains secteurs soient encore bien plus durement touchés, cette crise a de graves répercussions sur nos activités. Nos activités PoL (projets sur site) sont particulièrement touchées. Les personnes qui sont actives au quotidien auprès de nos clients ne peuvent plus se rendre sur le site du client et ne peuvent bien souvent pas poursuivre leur travail depuis leur domicile. De nombreux chantiers ont également été mis à l’arrêt, ce qui signifie que nos surveillant(e)s de chantier se retrouvent aussi sans travail. Bien qu’un certain nombre de projets se poursuivent et que quelques nouveaux aient même été lancés, nous constatons dans les plannings que beaucoup d’équipes auront moins de travail en avril. Afin de compenser cette perte de chiffre d’affaires et de travail, Arcadis a déjà déposé un dossier le mois dernier pour pouvoir mettre des collaborateurs en chômage temporaire. En mars, 107 personnes ont déjà eu recours à ce système à temps partiel. Il y en aura certainement plus en avril. Nous essayons bien entendu aussi de réduire les coûts dans la mesure du possible (en particulier les coûts indirects tels que le marketing, les voyages, le nettoyage des bureaux, la consultance, etc.).

 

En tant qu’équipe de direction, il est très important pour nous de trouver un bon équilibre entre prendre soin de notre personnel et protéger nos activités et nos emplois. Cela implique également que nous menons déjà des réflexions et mettons en place des protocoles sur la manière dont nos collaborateurs pourront retourner au bureau ou sur le chantier lorsque tout cela sera terminé et que nous pourrons rapidement reprendre le fil de nos activités.

 

Je remarque que cette façon de travailler a un impact sur moi. Je suis assis toute la journée derrière un écran dans mon propre « kot ». La dynamique et surtout l’énergie d’une journée de travail normale, au cours de laquelle je suis constamment en contact direct avec des collègues et des clients, me manquent. L’appel vidéo est désormais la forme de contact la plus personnelle. C’est devenu mon cheval de bataille que tout le monde fasse fonctionner sa vidéo pendant un call, même si des enfants apparaissent en arrière-plan (ou au premier plan). C’est tout de même très différent d’un appel normal « sans vidéo ».

 

Je pensais que le fait de ne plus pouvoir/devoir effectuer de déplacements (lire : éviter les embouteillages) me permettrait de ménager un peu de temps dans mon agenda, mais cela n’a pas été le cas ces dernières semaines. Nous sommes très occupés avec notre réponse au Covid-19. Nous discutons et décidons des mesures à prendre et les mettons en œuvre. Nous veillons à ce que les équipes restent au travail dans les meilleures conditions possible, organisons le chômage temporaire, continuons à encourager les parcours de développement (digital/business development). Nous restons en contact avec nos clients, tenons informée la direction d’EMU de ce que nous faisons et de notre manière de procéder, etc. Et en plus de tout cela, les activités « normales » se poursuivent et requièrent de l’attention. À la surprise de mon épouse et de ma fille, je ne parviens toujours pas à prendre un repas tranquille avec elles à midi.

 

J’ai l’impression qu’après quelques semaines très mouvementées, nous trouverons petit à petit notre rythme et que tout le monde commencera à s’habituer un peu à cette situation inhabituelle. Il est surprenant de voir à quel point nous continuons à avancer et à faire les choses ensemble, mieux que je ne l’aurais cru. Certaines discussions et réunions semblent même se dérouler plus efficacement de cette manière. Je m’attends à ce que certaines choses changent pour le mieux lorsque tout cela sera terminé. Que les appels vidéo puissent constituer une alternative durable à certains (longs) déplacements, par exemple. Je suis convaincu que nous pouvons nous en sortir ensemble, et peut-être même plus forts. Toutes les entreprises n’y parviendront pas comme nous. J’ai hâte de revoir tout le monde dans quelques semaines/mois et de travailler à nouveau ensemble « dans la vraie vie », dans ce qui sera le « nouveau cours normal des choses ». Tenez bon et à bientôt !

Kristof Peperstraete

Chief Executive Officer, Belgium


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